about
La tête la première est un spectacle qui se façonne dans l’urgence de voir le jour et qui s’est fait vite. Cette première création, éphémère et dans une fragilité justement dosée, est une pièce qui ne regarde pas en arrière tant elle doit foncer aval. Elle tire son titre de BLAST de Manu Larcenet : un homme ayant tout perdu s'apprête à traverser l’autoroute en courant et ne cesse de se répéter une phrase que son père lui disait “La tête la première...La tête la première!”. Matières d’inspirations diverses s’invitent telles la musique électro d'Okhacku Guremeiji, Le Festin Nu de Burroughs, les photographies de Robert Mapplethorpe, Woyzeck de Büchner, l’œuvre de Beckett, Médée Kali de Laurent Gaudé et des écrits de Louis-Ferdinand Céline ou encore Kafka…

Afin d'interroger l'étrangeté, ce qui dérangent nos comportements normatifs, les limites de la morale, nous partons d'un postulat grossier : imaginons un producteur qui viendrais commander à un groupe d'artiste un travail sur la folie: “faites les fous, ça amuse toujours le foules”. Dans une critique de cette demande absurde, la ligne fictionelle se dessine: c’est l’interrogation de quatre parents sur ce qu'iels doivent faire de leur enfant unique. L’enfant et le spectacle se mélangent car il s’agit avant tout de 4 personnes qui tentent de créer une “oeuvre” ensemble, guidé.es par un amour qui s’effrite au fur et à mesure qu’iels perçoivent l’échec. Les acteur.ices/personnages découvriront finalement, dans l’impuissance, une réelle quête dramaturgique qui sera pour ell.eux l’expérience du suicide social et artistique du.de la comédien.ne sur scène : ne plus maîtriser l’effet qui est produit et improviser dans la limite du ridicule pour défaire toute appréhension.

Comment agir dans l’espoir naïf de détruire pour renouer avec l’essentiel?

La tête la première est marquée par la nécessité-panique d’un méta-théâtre oú le geste de représentation est constamment questionné pour définir symptômes et conséquences de l’actualité. Un horizon se dévoile: souhaiter l’accident et l’inattendu dans le théâtre d’aujourd’hui, car si tout est incroyablement plus vif et rapide nous perdons inexorablement la clef de cette vitesse-urgence : c’est le recul comme acte qui se vérifie à chaque pas.
la tête la première
[Jeu, écriture et mise en scène]
Paloma ARCOS MATHON 
Juan BESCÓS 
Lucas BONIFACJ
Basile DURIX


[Création musicale]
Okhacku GUREMEIJI
05/2019 - OAT Festival, Montpellier
09/2019 - L'atelier, Gigean
contact
paloma arcos mathon
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ARTISTIQUE 
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